En raison de l’augmentation constante de la facture d’épicerie des consommateurs, le Bureau de la concurrence du Canada a décidé d’étudier cette hausse des prix des aliments et de s’intéresser à la concurrence entre les principaux détaillants.
Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l'Université Dalhousie, a livré ses commentaires au micro de Paul Arcand.
«En fait, le Bureau n’a pas beaucoup de pouvoir. Il ne peut même pas demander aux compagnies de soumettre certains documents. Alors, c’est une étude. Je pense que c’est surtout un exercice pour le Bureau de la concurrence du Canada, d’abord et avant tout. Il y a un nouveau directeur et un changement de ton. On attend toujours, depuis 2015, des nouvelles sur le cartel du pain au Canada. En 2017, Loblaw a pourtant annoncé sa culpabilité. En cinq ans, rien ! Il est là le problème. Les consommateurs ne se sentent pas protégés du tout.»
Rappelons que le Nouveau Parti démocratique avait déposé une motion pour inciter le gouvernement à mettre en place une « stratégie alimentaire abordable et équitable qui s’attaque à la cupidité » des détaillants en alimentation.
Selon M.Charlebois, cette étude du Bureau de la concurrence aura une portée limitée.