Une grève générale des employés de grands hôtels montréalais est prévue le jeudi 8 août. La CSN avait préalablement lancé une forme d'ultimatum à la partie patronale pour les inciter à trouver des solutions avant cette date, ce qui ne semble pas avoir fonctionné.
Écoutez Éric Hamel, président-directeur général par intérim de l’Association hôtelière du grand Montréal et Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce, brosser le portrait de la situation, mercredi, au micro de Louis Lacroix.
«Les négociations n'ont pas avancé du tout. Pendant l'ultimatum de la CSN, on était prêt à négocier. Nos hôteliers s'étaient rassemblés pour dire qu’on veut négocier. Mes membres ont déposé des offres que déjà la CSN a acceptées dans un autre hôtel. Mais malheureusement, on doit constater aujourd'hui qu'il n'y a eu aucune volonté de la CSN d'en venir à une entente. Et ils ne se sont même pas présentés aux tables.»
M. Hamel est également pessimiste quant à l'élaboration d'une entente à la suite de la grève, «parce que, malgré nos appels et notre disponibilité, n'y a aucune discussion qui se fait».
Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce, offre son point de vue, bien différent, sur ces négociations.
«Jusqu'à présent, plus du tiers des hôteliers n'ont pas encore déposé d'offre monétaire sur les autres enjeux de négociation qui sont prioritaires. Ceux qui l'ont fait, les offres sont nettement insuffisantes. Lorsque ça a été présenté à nos membres, ils ont considéré ça vraiment comme insultant. Ces travailleurs-là ont répondu présents à la sortie de la pandémie pour permettre aux hôteliers de profiter d'une relance exceptionnelle dans le secteur de l'hôtellerie. Ce qu'ils veulent simplement, c'est recevoir la part qui leur revient.»