L’effet du bras de fer entre le gouvernement du Québec et les médecins omnipraticiens sur la fin de la prime de 120 dollars pour la prise en charge de patients orphelins se fait déjà sentir, notamment par la baisse de rendez-vous disponibles.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, n'a pas l'intention de renouveler cette entente, qui prendra fin vendredi. Il souhaite ajouter des conditions de façon à s'assurer que chaque patient a bien été recommandé par le Guichet d’accès à la première ligne (GAP).
Les médecins, quant à eux, tiennent à conserver cette prime. Celle-ci est permise grâce à une entente survenue il y a deux ans.
Plusieurs cliniques et groupes de médecine de famille (GMF) ont d'ailleurs averti les patients sans médecins qu’ils ne pourront plus prendre de rendez-vous à partir du 1er juin. C'est le cas en Outaouais.
Le gouvernement et les médecins sauront-ils enterrer la hache de guerre?
Écoutez le Dr Marc-André Amyot, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), à l'émission de Paul Arcand, mardi.
«On a fait la demande d'un conciliateur mercredi dernier et il a été nommé deux jours plus tard. Les discussions officielles ont commencé hier et se poursuivront toute la semaine. L'objectif est de trouver une solution afin de [garder] cette entente de manière temporaire, pour qu'on ait le temps d'ajuster le tir. Elle n'est pas parfaite. Le Guichet d'accès à la première ligne (GAP) est loin d'être parfait, mais il fonctionne dans certains GMF et une grande partie de la population.»