Deux journalistes de La Presse ont obtenu, d'une «facilité déconcertante» estime Nathalie Normandeau, le médicament Ozempic sur le site de cybermédecine, Live Well.
Après avoir déboursé une centaine de dollars pour remplir un formulaire (avec de fausses informations), les journalistes Alice Girard-Bossé et Charles-Éric Blais-Poulin ont reçu le lendemain leur prescription d'Ozempic et ce, sans avoir consulté un professionnel de la santé.
Écoutez la spécialiste en obésité et en médecine métabolique à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ), la Dr Marie-Philippe Morin au micro de Nathalie Normandeau, vendredi matin à l'émission L'effet Normandeau sur le sujet.
«C'est absolument déconcertant. Honnêtement, je ne pensais pas qu'au Québec, il y avait des plateformes comme ça qui existaient. J'ai été un peu curieuse, je suis allée voir cette plateforme-là. Puis ce n'est pas seulement les médicaments pour le poids, on peut avoir facilement de la contraception, des médicaments également pour l'acné et d'autres sortes de médicaments. Donc, je crois que le Collège des médecins va falloir qu'il se penche là-dessus, parce qu'effectivement, prescrire comme ça des médicaments sans voir le patient questionner, examiner, voir les prises de sang, moi je pense que c'est de la mauvaise pratique.»