Au micro de Louis Lacroix, lundi matin, le ministre Bernard Drainville a traité du contenu de la conférence de presse qu’il a tenue en compagnie de Sonia LeBel et de François Legault en affirmant qu’à terme, il a espoir de voir l’insatisfaction exprimée chez les enseignants diminuer avec le temps. Écoutez dans ce segment la présidente de la Fédération autonome de l’Enseignement (FAE), Mélanie Hubert, réagir à propos de cet optimisme du ministre Drainville.
Elle admet d’entrée de jeu que l’entente proposait certaines améliorations, sans quoi la fédération ne l’aurait pas recommandée à ses membres en janvier.
Toutefois, Mme Hubert indique que la souplesse qui a tant été demandée par le ministre ne génère pas beaucoup d’enthousiasme chez le corps professoral.
«Honnêtement, je l’ai trouvé très optimiste en disant que tout ça va s’appliquer, que les gens vont réaliser les grands gains au fil du temps. [...] La souplesse attendue du gouvernement pour les profs, ceux-ci ne sont pas convaincus que ça va améliorer tant que ça le système. Et pour certains groupes, ça va même diminuer leur capacité de conciliation travail-famille.»
Madame Hubert souligne que plusieurs de nos professeurs avaient des attentes, mais surtout des besoins, alors que beaucoup d’enseignants sont en détresse depuis très longtemps. Elle souligne d’ailleurs que cette détresse et la dégradation du système se dessinent depuis bien avant le gouvernement de la CAQ.
Lors de l'entretien, la présidente de la FAE aborde aussi la question des aides à la classe et comment seront attribués les postes annoncés. Elle traite également de la question de l’affectation et de la mobilité de la main-d’œuvre et des conséquences des investissements en éducation sur les finances de la province.