On soulignait jeudi les deux mois de cette guerre dans le sud de la bande de Gaza. La guerre aurait fait jusqu'à maintenant 17 000 morts du côté palestinien, 1200 du côté israélien et qui se poursuit.
Rappelons qu’au lendemain du carnage du 7 octobre par les milices du Hamas en Israël, l'armée israélienne commençait cette campagne de bombardements.
Écoutez le chroniqueur Jean-François Lépine discuter avec Louis Lacroix de la situation des populations civiles qui se détériore à Gaza.
Aujourd'hui, le Conseil de sécurité, à la demande en particulier des Émirats arabes unis, doit se prononcer sur une résolution qui demande une pause humanitaire.
«Parce que c'est une catastrophe, dit le chroniqueur. La destruction. Le nombre de morts civils et de blessés civils à Gaza est hors de proportion par rapport à ce que l'armée israélienne veut atteindre et ce qu'elle réussit à atteindre.»
«On parle de bombardements les plus meurtriers depuis des décennies, depuis les guerres des dernières décennies, plus meurtrières que dans la majorité des opérations américaines en Afghanistan, en Irak et Dieu sait s'il y en a eu des victimes plus élevées aussi, toutes proportions gardées, en proportion de la population. Il y a plus de Palestiniens qui sont morts en 60 jours que d'Ukrainiens en proportion de la population, encore une fois, de civils ukrainiens morts depuis deux ans. On parle d'un impact de certains bombardements plus grand que les bombardements au Vietnam et au Cambodge dans le temps de la guerre du Vietnam. Bref, c'est une catastrophe et on ne voit pas la fin de ça.»
Le Jean-François Lépine ajoute que la BBC publie vendredi des images aériennes de Gaza. On parle de 98 000 édifices détruits.
Le chroniqueur termine sa chronique en parlant de l’érosion du soutien des États-Unis à l’Ukraine qui en inquiète plusieurs.