Pour une famille de quatre, donc deux adultes, deux enfants, la facture à payer en 2024 pour se nourrir sera en moyenne de 16 300$. C’est 700 $ de plus que ça aura coûté en 2023.
Écoutez le directeur scientifique du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, aborder avec Louis Lacroix la 14e édition du rapport annuel conjointement publié par l'Universités Dalhousie, l’Université de Guelph, l’Université de la Saskatchewan et l’Université de la Colombie-Britannique.
Le dossier a d’ailleurs été préparé par une équipe de 30 chercheurs provenant de partout au pays.
«Ce qui nous a surpris cette année, c’est que les gens ont décidé de dépenser moins en nourriture malgré l’inflation. C’est un peu contre-intuitif, mais c’est un peu ça qui s’est passé en 2023. Pourquoi? Ce n’est pas compliqué, la Banque du Canada, hier, a décidé de maintenir son taux d’escompte à 5%. Mais pendant dix fois, on a augmenté le taux. Ça a étouffé beaucoup, beaucoup de monde avec des hypothèques, même à loyer, les gens ont vu leurs loyers augmenter aussi. Et les deux nécessités de la vie: le logement, la nourriture. Un affecte l’autre.»
Il fait remarquer que l’on transforme carrément des épiceries et des bannières, en Super C ou en Maxi, parce qu’il y a davantage de spéciaux.
Sylvain souligne aussi qu’en 2024 le champ de bataille des épiciers sera la loyauté de leur clientèle.
«La première moitié de 2024, ça va être un peu la fin de la tempête inflationniste qu’on vit actuellement depuis deux ans. Mais la deuxième moitié, ça risque d’être intéressant. Nous, on croit qu’il pourrait y avoir même une petite guerre de prix, pas une grosse guerre de prix, mais au centre du magasin, avec le non périssable surtout... on s’attend à ce que les choses se corsent un peu.»