La FAE est rentrée en grève illimitée le 23 novembre, c'est donc plus de 300 000 enfants qui sont en congé forcé. Seront-nous en mesure de rattraper les jours manqués?
Écoutez Égide Royer, psychologue et professeur associé à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, au micro de l’amateur Louis Lacroix, alors qu’il commente la situation de l’apprentissage des enfants, en pleine grève.
Selon lui, pour la majorité des jeunes, l'impact sera limité, mais certains seront affectés par l'arrêt des classes.
«On va se retrouver dans une situation où il y aura des adaptations qui vont être faites en classe lorsqu'on va revenir», dit-il.
«Néanmoins, pour les jeunes qui ont déjà des difficultés, des jeunes qui présentent une certaine forme de handicap, pensez à autisme profond ou à des situations comme celles-là. Pensez à des familles qui n'ont pas les moyens présentement d'engager un tuteur privé pour compenser l'enseignement qui est perdu ou les familles qui ne parlent pas encore français chez ces jeunes-là. Ça va avoir évidemment de l'impact. Mais j'ai des jeunes, je pense à mes jeunes lourdement handicapés, qui vont régresser, qui avaient des acquis, qui vont les perdre.»
Il ajoute que la différence avec la pandémie, c’est que cette fois-ci, aucun contact n’a lieu avec les enfants, même pas en ligne.