Deux hommes seront accusés par le DPCP d’avoir identifié en ligne la mairesse Catherine Fournier comme étant la victime d’Harold Lebel alors qu’une ordonnance de non-publication était en cours.
C’est la première fois que le DPCP va de l’avant avec de telles accusations.
Écoutez Catherine Fournier, mairesse de Longueuil, qui commente la situation au micro de l’animateur Louis Lacroix.
Les deux hommes l’avaient identifiée en ligne.
«Je pense que c'est un très bon signal à envoyer pour les personnes victimes qui tiennent à l'ordonnance de non-publication. Il faut savoir que dès qu'on est justement victime d'un crime, lorsqu'il y a des accusations, on peut demander cette ordonnance de non-publication. C'est dûment prévu au Code criminel. Et par ailleurs, le non-respect de l'ordonnance est d'ailleurs prévu comme étant passible de sanction quand même importante. Donc le fait de faire respecter cet article-là, ça démontre toute l'importance de l'ordonnance de non-publication.»
«Personnellement, ça avait été l'élément déclencheur du fait que j'avais décidé de porter plainte parce que j'étais préoccupée par les conséquences que ça pouvait avoir sur mon parcours professionnel, mais également sur ma vie personnelle. Je n'avais pas envie d'impliquer mes proches dans tout ça.»
À l’époque, elle avait même regretté d’avoir porté plainte, lorsque son nom a été rendu public.
«La première contravention à l'ordonnance de non-publication de mon identité est intervenue 62 minutes après l'arrestation de mon agresseur. Oui, je les ai calculées. Ça faisait des mois qu'on me promettait que justement que mon identité allait être préservée. Honnêtement, j'étais complètement dévastée cette journée-là. Ça m'a pris même un certain temps de m'en remettre. J'ai dû annoncer ça à des proches de la pire façon que ça aurait pu se passer. Ma grand-mère l'a appris à la télé.»