Le Parti québécois est-il crédible en proposant une monnaie et une armée dans un Québec indépendant?
Écoutez Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez aborder les dernières affirmations du chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, au micro de l’animateur Paul Arcand.
Selon, Nathalie Normandeau, c’est une situation qui se répète.
«J'ai envie de vous dire ce matin: “Au secours! Au secours!” Ce que Paul St-Pierre Plamondon s'apprête à faire parce qu'il nous a donné un indice hier, c’est que le Québec indépendant passerait par la souveraineté-association et aurait sa propre armée, sa propre monnaie. Pour moi, ça s'apparente à un suicide politique. Il avait le vent dans les voiles. Le chef du Parti québécois, ça allait bien son affaire. Il a fait élire un député dans le cadre d'une élection partielle dans Jean-Talon. Et en fait, il s'aventure sur un terrain extrêmement glissant.»
Luc Ferrandez est du même avis.
«Il n’aurait pas dû parler de ça en ce moment. Les sociales démocraties font face à un cul-de-sac. Si on n'est pas capable de payer pour l'ensemble des missions de l'État, on a un gros, gros gros problème de sociale démocratie, on a un gros problème d'environnement, d'aménagement du territoire, de logement, etc. Puis là tu vas parler de l'armée, puis de la monnaie québécoise. Ça, ce sont les vieilles discussions de 1970. Alors pourquoi il a fait ça? »