Le ministre Fitzgibbon persiste et signe, ça prend moins de voitures sur les routes du Québec pour lutter contre les changements climatiques.
Écoutez Paul Arcand, Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez qui se demandent si le ministre a raison.
De son côté, Nathalie Normandeau considère que le ministre a manqué de nuances dans ses propos.
«Réduire le nombre de voitures pour Montréal, oui, pour certaines grandes villes, mais c'est totalement irréaliste pour une grande partie du Québec, en particulier pour les régions. Et j'ai beaucoup, beaucoup apprécié le recadrage ou les nuances apportées par le premier ministre François Legault et par le ministre de l'Environnement, Benoit Charette.»
Elle ajoute que ça modifie un peu l'agenda du gouvernement.
«Leur fameux plan pour réduire les gaz à effet de serre d'ici 2030, nulle part il est écrit que pour l'atteindre, la carboneutralité, ça passe par une réduction du nombre de voitures. Ce qu'ils disent, c'est qu'il faut augmenter le nombre de voitures électriques. Imaginez le cadeau qu'il a offert aux partis d'opposition.»
Fitzgibbon n'est pas un écologiste, selon Luc Ferrandez
Pour sa part, Luc Ferrandez soutient qu’il ne pense pas que le ministre est un écologiste.
«Je pense que lui, il a le mandat de développer l'économie du Québec en attirant notamment des investisseurs et qu'il regarde le nombre de mégawatts dont il a besoin. Et il dit oui, mais on ne sera pas capable de livrer tous ces mégawatts-là. Puis, par ce chemin-là, il est arrivé à dire qu’il faut partir de la vaisselle pendant la nuit, puis il faut avoir moins de véhicules électriques. Notre consommation électrique individuelle est trop élevée. Puis si on la baisse, on va avoir plus d'argent pour attirer des investisseurs qui vont consommer des mégawatts pour faire de la batterie verte.»