Les changements climatiques et les périodes de canicules qu’on a connues un peu plus tôt cet été amènent bien des administration municipales à revoir la façon d’aménager leurs espaces verts pour essayer d’éliminer les îlots de chaleur.
On peut en effet repenser l’aménagement des parcs urbains, où le gazon règne depuis longtemps.
Écoutez le professeur au département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et titulaire de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine, Alain Paquette, aborder avec l’animateur Louis Lacroix la transition qui s’opère dans les parcs avec notamment l’implantation de «micro-forêts».
«C’est une façon différente de planter des arbres que le parterre gazonné avec des arbres isolés qu’on connaît dans nos parcs en milieu urbain. L’idée c’est de créer plus un milieu forestier sur des petites parcelles en offrant d’autres services. Ce n’est pas que les arbres en parterre gazonné ne sont pas intéressants pour offrir ce qu’on appelle des services écosystémiques comme l’abaissement des températures, de rétention de l’eau, etc. Mais ces mini forêts-là, c’est une façon différente d’offrir d’autres services, notamment au niveau du soutien à la biodiversité. Donc ça va attirer plus d’insectes, plus d’oiseaux, etc. Ce ne sont pas les mêmes services qui sont visés à ce moment-là.»
M. Paquette aborde aussi au cours de l'entretien la notion des coûts de réaménagement et la question du développement durable avec le professeur Paquette.