Bombardier voit grand s’il obtient le contrat de remplacement des avions-chasseurs de sous-marins de l’armée canadienne : l’entreprise promet de créer 22 000 emplois au Canada, dont 6 000 au Québec. D’ailleurs, François Legault veut un front commun pour forcer le gouvernement Trudeau à considérer l’avionneur québécois.
Il faut savoir que les avions de patrouille maritime Aurora CP-140 sont vieillissants. Ils sont en service depuis les années 1980.
Au dire du premier ministre québécois, Ottawa songe à donner le contrat à Boeing, sans faire d’appel d’offres.
Pourtant, Bombardier est capable d’offrir des appareils de qualité équivalente, selon lui.
Ce contrat est d’une valeur d’au moins 5 milliards de dollars américains.
À l'émission de Louis Lacroix, mardi, écoutez Jacques Roy, professeur titulaire au département de gestion des opérations et de la logistique HEC Montréal.
«François Legault et Doug Ford ont raison. On comprend mal pourquoi le gouvernement s’empresserait à accorder un contrat de gré à gré à Boeing. On a le temps de faire un appel d’offres. [...] Il faut aussi donner la chance à un fournisseur canadien de soumettre une proposition pour un tel contrat.»
Pour l’instant, Ottawa rejette le modèle d’avion conçu en partenariat avec l’entreprise General Dynamics pour le remplacement de sa flotte vieillissante d’Aurora CP-140.
Dans sa démarche, François Legault s’est allié au premier ministre ontarien Doug Ford.
À noter que Jacques Roy était l’un des trois membres du conseil consultatif ayant reçu le mandat du gouvernement canadien de conseiller le Chef de l’examen des programmes et des politiques de l’aérospatiale et de l’espace en 2012.