Des analyses faites en laboratoire par La Presse révèlent que la concentration de sulfure dans le dépotoir illégal de Kanesatake, près d’Oka, est 144 fois plus élevée que la norme jugée «sécuritaire» pour la survie des poissons.
Plusieurs autres contaminants toxiques ont été retrouvés dans cette eau, mais avec des concentrations qui ne dépassent pas les normes environnementales.
Un groupe de Mohawks très préoccupé par la situation et exaspéré de la non-intervention des autorités a fourni des milliers de pages obtenues grâce à la Loi sur l’accès à l’information.
À l’émission Puisqu’il faut se lever, animée par Louis Lacroix, écoutez le journaliste d’enquête à La Presse, Tristan Péloquin, lundi matin.
«On a trouvé un endroit où il y avait une brèche dans le système de retenue des eaux. On a décidé d’échantillonner l’eau qui s’écoule du site. […] On a trouvé des contaminants assez importants. En quantité suffisante, ça peut nuire à la vie aquatique. On a aussi trouvé du nickel, du plomb, du chrome, des naphtalates et d’autres hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). La pollution est provoquée par le site.»
Au départ, cet endroit avait pour objectif de trier des matériaux de construction. Finalement, les propriétaires - les frère Gabriel - n’ont jamais respecté les règles.
Au dire du journaliste, ils ont ouvert une autre section sans permis dans laquelle ont enfoui divers résidus de construction, y compris des contaminants comme de l’huile à moteur et beaucoup de gypse.