À moins d’un revirement inattendu – ou d’une blessure majeure – Alexis Lafrenière de l’Océanic de Rimouski sera le premier choix au repêchage de la Ligue nationale de hockey le 26 juin à Montréal.
Mario Langlois a rencontré Alexis Lafrenière, son entraîneur de l'Océanic Serge Beausoleil et un ancien premier choix universel de la LNH, Vincent Lecavalier, du Lightning de Tampa Bay, histoire de faire le tour du présent et de l’avenir du jeune homme.
Lafrenière, qui a remporté le Championnat mondial junior avec le Canada, a bien changé. Et qui de mieux que son entraîneur pour mesurer le chemin parcouru?
« C’était un enfant et s’est rendu un homme. Un homme à qui il reste beaucoup de choses à acquérir, mais… Écoute, il est arrivé à 16 ans, il s’oubliait partout, il avait de la misère à mettre un pied devant l’autre (rires).
« On vit dans une micro société. Il faut quand même que l’on soit structuré. Au départ, il n’était pas habitué à ça. Et il y avait aussi le déracinement familial. Mais il s’est vraiment, mais vraiment adapté rapidement, ce qui est un grand signe d’intelligence. Il est très rapidement devenu le point de mire de tous ».
Serge Beausoleil admet que Lafrenière se nourrit aux défis et il tente parfois de le placer hors de sa zone de confort.
« C’est un athlète hors normes. Des fois, il rend des choses possibles que je croyais impossibles. Tu veux que tes joueurs soient créatifs. Tu veux qu’ils créent de l’offensive. Tu veux marquer des buts. »
Et c’est sur cet aspect que Lafrenière impressionne le plus son entraîneur.
« Sa créativité avec la rondelle. C’est de loin le joueur le plus talentueux que j’ai vu à ce niveau-là. Il y a des choses qu’il peut améliorer au plan défensif, on est bien conscient de ça. Mais sa façon de gérer la rondelle, de créer des opportunités, de repérer des gars qui, somme toute, n’étaient pas disponibles…
« Même certains de ses coéquipiers reçoivent des passes qu’ils ne croyaient pas pouvoir recevoir. Quand tu joues avec lui, mets ta palette sur la glace… »
Et, bien sûr, Lafrenière veut toujours faire mieux.
« Dans une mauvaise journée, il fait deux points. C'est ça, sa réalité à lui. Ne demandez pas à un battant s'il veut être deuxième. »