L'incendie qui s'est déclaré dans des amas de pneus usagés à Beauceville, en Beauce, n'a pas eu de graves répercussions sur les santé des citoyens de la région, en raisons de la direction des vents. Entrevue avec le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, Éric Drolet.
Pour une raison inconnue, le feu aurait pris naissance samedi vers 22 h 30 sur les terrains de l'entreprise de recyclage de pneus Royal Mat, sur la 181e Rue.
Deux îlots correspondant à un total de plus de 3000 mètres cubes de pneus ont été la proie des flammes, a rapporté le directeur général de la municipalité, Félix Nunez.
Des pompiers venant de neuf municipalités sont venus aider leurs collègues de Beauceville. En tout, ils étaient environ 80 pompiers à combattre l'incendie. Ceux-ci ont répandu du gravier et du sable sur le brasier, ce qui a permis d'étouffer le feu en diminuant son apport en oxygène.
Au plus fort du brasier, les vents se dirigeaient vers le secteur industriel et résidentiel de la ville ce qui entraînait des émanations d'odeurs désagréables. Un immense panache de fumée surplombait la ville. Heureusement, les vents ont diminué d'intensité en cours de la matinée.
La santé des habitants du secteur n'a pas été grandmeent affectée par l'incendie, selon le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, Éric Drolet.
«On a été chanceux car les vents poussaient les émanations vers des endroits ayant peu d'habitations. D'après les tests de la Direction de la santé publique, les émanations n'étaient pas plus dommageables qu'un épisode de smog dans une grande ville».
Certes, il y a eu des contaminants dans l'air, mais pas à des niveaux préoccupants.
Incendie criminel ?
L'hypothèse d'un incendie criminel sera notamment étudiée. La Sûreté du Québec a été chargée de l'enquête.
L'entreprise Royal Mat est bien connue des services d'incendies de Beauceville qui s'y déplacent de deux à trois fois par année pour des incendies. Le nombre de ces visites a grandement diminué, selon M. Nunez, en raison de l'installation de murs coupe-feu entre les îlots de pneus.
C'est selon lui pour cette raison que le feu s'est propagé à un deuxième îlot samedi soir.
Cet incendie est néanmoins «de loin le plus gros» de l'histoire de l'entreprise qui a pignon sur rue à Beauceville depuis au moins un quart de siècle.