Vendredi dernier, l’intervention d’un policier de la Sûreté du Québec à l’endroit de membres en règle des Hells Angels sur l’autoroute révèle le niveau de tension qui règne entre les deux groupes.
Alors qu’un groupe d’environ six motards circulaient à moto dans la réserve faunique des Laurentides, vendredi, en direction d'un party de Hells Angels dans la région, un policier de la Sûreté du Québec les a immobilisés en bordure de la route pour diverses infractions au Code de la sécurité routière. .
L’un de ces motards, Martin Gamache, a publié deux vidéos d’une partie de l’intervention sur sa page Facebook. On y voit le policier avec un pistolet à impulsion électrique (taser) à la main leur demandant d’obéir à ses ordres.
«Le policier quand il arrive, il est confronté à des individus qui ne collaborent pas, qui refusent d’obtempérer, qui sont arrogants. Et le policier, ce qu’il veut faire, c’est d’assurer sa sécurité. Il veut avoir une distance entre lui et ces individus pour faire son travail quand il va retourner à son véhicule. Et d’avoir recours à une arme comme le pistolet à impulsion électrique, c’est une façon claire de dissuader les individus avec un comportement agressif à son endroit. Ce ne sont pas des individus ordinaires qui s’en vont à l’épicerie. Ce sont des individus criminalisés qui ont recours à ce genre de tactique, la violence, l’intimidation, à tout moment», a expliqué Guy Lapointe, porte-parole de la SQ, en entrevue avec Louis Lacroix, mardi midi.
Selon M. Lapointe, l’intervention du policier a été faite dans les règles de l’art:
Vive tension
Lui-même victime de menaces des Hells Angels, M. Lapointe a confirmé que depuis près d’un an, les policiers ont augmenté la pression sur les Hells Angels.
«Il faut savoir que depuis l’automne 2017, on a accentué la pression sur les motards criminalisés au Québec. Il n’y a pas de doute là-dessus. La stratégie est simple, on est présent lorsqu’ils sont présents. À chaque rassemblement, on est présents nous aussi pour s’assurer qu’ils respectent la loi, le Code criminel, les règlements municipaux, le Code de la sécurité routière. On veut leur passer un message, ils ne peuvent pas impunément s’afficher et faire ce qu’ils veulent, faire le jeu de l’intimidation. Pour les citoyens, c'est rassurant de voir que les policiers ne craignent pas les motards et qu'ils vont leur tenir tête.»