Les contribuables québécois devront payer 39 millions de dollars de plus pour maintenir le bon fonctionnement de SAAQclic. La facture totale s’élève maintenant à 612 millions de dollars.
C'est ce que révèle un article des COOPS de l’information ce mercredi.
Écoutez Marc Allard, journaliste d’enquête aux COOPS de l’information et Jacques Sauvé, expert en informatique et consultant en cybersécurité, se pencher sur le sujet au micro de Louis-Philippe Guy.
«Selon la SAAQ il y a un contexte de pénurie de main-d'œuvre chez les professionnels en informatique, précisément pour un logiciel de type que l'on appelle SAP. Et on nous dit aussi qu'il y a une question de licence d'à peu près 12 millions $ pour renouveler les licences informatiques. Le gouvernement a investi plus d'un demi-milliard là-dedans, donc serait très difficile pour lui de revenir en arrière. Quand un organisme public attribue un contrat à une entreprise pour un logiciel, il se retrouve, dans une certaine mesure, obligé de collaborer avec elle pour ses besoins futurs liés à ce logiciel. Donc ils ont le bras dans le tordeur finalement.»
Jacques Sauvé explique pour sa part ce qu'est la plateforme SAP, qui «coûte souvent plus cher qu'on ne l'estime».
«C'est une grosse plateforme. C'est un des plus gros logiciels au monde, des nouveaux logiciels au monde. Pour les entreprises, c'est fait pour la grosse entreprise, pour gérer tous les stocks, les inventaires, les ventes. Honnêtement, si on se parle chaque fois qu'ils mettent une coupe de dizaines de millions de plus dans SAAQclic, on va se parler souvent.»