Les juges administratifs ont commencé à réduire leurs heures de travail comme moyen de pression.
C’est ce que rapporte La Presse, jeudi matin.
Ils réclament un meilleur salaire de la part de Québec, parce qu’ils sont payés près de deux fois moins que les juges judiciaires. Ils sont même prêts, si rien n’est fait, à déclencher une grève. Cela dit, ils demandent davantage qu'une simple hausse salariale...
Écoutez Daniel Pelletier, président de la Conférence des juges administratifs du Québec, qui parle des exigences de ses pairs, au micro de Louis Lacroix.
«Les juges n'ont pas de cadre de négociation ou de forum où ils peuvent faire valoir leurs revendications. Techniquement, les juges bénéficient de l'indépendance judiciaire. On ne négocie pas avec une des parties en litige. […] Il n’y a personne qui tranche actuellement notre régime de négociation. Il tient dans un petit article d'un décret qui dit que la rémunération des juges est ajustée en fonction de ce que le gouvernement va donner aux cadres de l'État. Notre demande principale ce n'est pas ça une bonification salariale (17 %, je pense, sur cinq ans), mais l’obtention d’un régime de détermination des conditions de travail qui est adapté au juge administratif.»
Les juges administratifs rendent environ 140 000 décisions par années, dans toutes sortes de litiges impliquant l’État et les justiciables, dans de multiples domaines comme le transport, la déontologie policière, le travail…