Dans moins de trois mois, le 14 octobre, des victimes d'actes criminels pourraient tout perdre en raison de la réforme de l'indemnisation des victimes d'actes criminels (IVAC), qui introduit un délai maximal de trois ans pour la prestation palliant une perte de revenu.
Écoutez l'avocat Marc Bellemarre et Émilie Arsenault, dont les deux enfants ont été assassinés il y a quatre ans, au micro de Louis Lacroix.
Mme Arsenault déplore ce changement et estime avoir été abandonnée par l'IVAC.
«C'est le néant. Je fonde tout sur l'espoir qu'il y ait quelque chose qui se passe d'ici là. Et j'essaie de me battre aux côtés de Marc Bellemarre pour justement faire entendre la voix des victimes. Je ne sais pas ce que je vais faire le 14 octobre. C'est un stress énorme de plus que je n'avais pas besoin.»
«Je suis éducatrice à l'enfance. Donc, de retourner au CPE, d'autant plus que je travaillais au CPE de mes enfants, c'est impossible pour moi. Et honnêtement, les enfants, c'est ma vie, c'est ma passion. Je ne me vois vraiment pas faire autre chose. Mais là, présentement, je suis zéro fonctionnel pour aller travailler avec des enfants. Je suis médicamenté, ça fait que ça n'a pas de sens. Je ne suis pas capable de dormir sans aide au sommeil.»
Ce sont des centaines, voire des milliers de victimes d'actes criminels qui pourraient ainsi être abandonnées par l'IVAC le 14 octobre.
Le gouvernement de la CAQ a adopté une réforme du programme en 2021.
À lire aussi:
«Une petite rente équivalant à l'aide sociale», Pierre-Hugues Boisvenu