Devant l’explosion du temps d’attente, la mairesse Valérie Plante a récemment affirmé vouloir réduire les délais pour les permis de construction de projets immobiliers. Dans une lettre ouverte publiée lundi, la PDG de l’Institut de développement urbain du Québec, Isabelle Melançon, appelle à ce que ces mesures concernent également les projets comptant des centaines d’unités, puisque les délais sont souvent encore plus longs - jusqu'à quatre ans d'attente - en raison des dérogations aux règlements municipaux.
Depuis 2021, «on ne construit tout simplement plus à Montréal», explique Isabelle Melançon, alors que la métropole vit une crise du logement sans précédent.
Écoutez Isabelle Melançon au micro de Paul Arcand sur le sujet, lundi.
«Ce qu'on a besoin actuellement à Montréal, c'est d'avoir de la densification pour pouvoir arriver à faire nos frais. Les promoteurs actuellement, ce qu'ils ont de la difficulté, c'est que mathématiquement, ça ne tient pas la route: les taux sont élevés, les coûts de construction sont élevés. Ce que les promoteurs ont demandé c'est d'avoir un peu plus de densification. Et en pleine crise climatique, c'est une bonne idée de faire de la densification. Mais malheureusement, on est contraint dans des règlements où parfois, on fait face à une machine qui ne délivre pas suffisamment rapidement des permis.»