Des patients attendent parfois un an avant d'obtenir une chirurgie cardiaque et certains décèdent avant d'avoir pu être opérés, alerte l'Association des chirurgiens cardio-vasculaires et thoraciques du Québec.
En entrevue au micro de Paul Arcand, le président de l'association, le docteur Louis P. Perrault, souligne à quel point la situation s'est détériorée durant la pandémie, alors que le manque de perfusionnistes est devenu critique.
Selon des données publiées dans The Gazette, 1 282 Québécois attendent une chirurgie cardiaque à ce jour, soit 69 de plus que le mois dernier. De plus, pour près de 700 d'entre eux, le délai d'attente acceptable de trois mois a été dépassé.
«Il y a eu une augmentation qui fait en sorte qu'on est un certain niveau de, je ne dirais pas de dangerosité, mais plus nos patients attendent, plus on risque d'avoir des accidents ou des détériorations de leur condition clinique qui font qu'ils sont plus difficiles à traiter après et qu'ils consomment plus de ressources.»
En gros, le manque de personnel spécialisé est tel que l'Institut de cardiologie de Montréal ne fonctionne qu'à 60%.