L’Office québécois de la langue française a publié lundi les résultats d’une importante étude sur la langue d’accueil dans les commerces à Montréal. Plus de 10 000 commerces ont été visités incognito l’an dernier et les données sont inquiétantes: seulement 71% des commerces montréalais ont accueilli les clients uniquement en français contre 84 % en 2010.
Écoutez le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, aborder les pistes de solution pour limiter le recul du français, mardi matin, au micro de Paul Arcand.
Il explique que des mesures sont prises pour renforcer la francisation des immigrants économiques et temporaires et qu'il encourage une mobilisation citoyenne pour maintenir le français comme langue d'accueil dans les commerces.
«Ça n'a pas de sens qu'il y a des endroits où même sur demande, les gens lèvent les yeux au ciel puis nous disent qu'ils sont incapables de nous servir en français. [...] Il y a une augmentation de 33 % des plaintes à l'OQLF au cours de la dernière année. C'est énorme ce qu'on voit. Ça veut dire que les Québécois ne tolèrent pas d'être accueillis dans une autre langue que le français. [...] Dorénavant, pour devenir un immigrant économique au Québec, c'est la majorité des permanents qui sont des immigrants économiques. Il faudra maîtriser le français avant d'être accueillis, avant d'être sélectionnés, avant d'arriver à Montréal ou partout ailleurs.»
Le français, un irritant pour certains élèves...
Revenant sur la controverse d'une école de Vaudreuil-Dorion où des étudiants trouvent trop contraignant de devoir converser en français à l'école, le ministre souligne que cette nouvelle le touche bien particulièrement, même si le dossier appartient officiellement à son collègue Bernard Drainville et soutient qu'il faut vraiment demander et même exiger des élèves qu'ils s'expriment en français autant en classe que dans les corridors. Franciser les élèves ne se fera pas uniquement dans le cours de français selon le ministre.