L'Autorité des marchés publics a ajouté, mardi, à sa liste noire six agences de placement privées, qui procurent des infirmières et des préposées aux bénéficiaires au système de santé public du Québec.
Comment expliquer une telle situation?
Écoutez le journaliste d'enquête de La Presse, Tristan Péloquin revenir sur la décision de l'Autorité des marchés publics au micro de Paul Arcand.
Il faut comprendre que cet appel d'offres-là est assez particulier, c'est-à-dire que le gouvernement voulait limiter les tarifs qui étaient imposés par ces agences-là. Et il a dit en quelque sorte: "Celle qui va soumissionner le plus bas va avoir le premier rang, va être la première qui va être appelée pour placer son personnel. Toutes les agences qui vont soumissionner à plus du double de ce prix-là vont être exclues du marché". Alors, quand l'appel d'offres a été attribué, ça a fait une grogne incroyable. Beaucoup d'entreprises se sont plaintes de la situation et assez rapidement, les entreprises qui ont été exclues du marché ont enquêté, se sont rendues compte qu'il semblait y avoir de la collusion, c'était comme trop particulier. Une des entreprises avait le plus bas prix, l'autre était tout près du double. Puis finalement, il y a eu des enquêtes.»