Certains syndicats affiliés à la FIQ se sont montrés plus réfractaires que d’autres face à l’entente de principe proposée par le gouvernement.
Écoutez Denis Cloutier, président du Syndicat des professionnelles en soins de l’Est-de-l’Île-de-Montréal de la FIQ, au micro de Paul Arcand.
Au Syndicat des professionnelles en soins de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, près de 80 % des membres ont rejeté l’entente, contre 61 % à l’échelle nationale. Pourquoi?
«C'est à cette hauteur-là que l'entente de principe a été refusée principalement à cause de la redéfinition des centres d'activité qui va permettre à l'employeur de déplacer nos gens. C'est principalement ça la principale raison qui a fait que les gens ont refusé. Après ça, il peut y avoir d'autres raisons, que des gens n'ont pas apprécié certains articles. Mais je vous dirais que la première raison, c'est les déplacements.»
Un centre d'activité, c'est quoi au juste?
«Les centres d'activité, c'est le lieu où les gens travaillent. Avant, c'était simple, c'était une porte d'une trentaine de lits, un poste infirmier. C'était ça, un centre d'activité. Avant qu'on commence à jouer là-dedans. Là, le gouvernement veut que ça puisse s'étaler sur plusieurs hôpitaux différents, de façon à pouvoir déplacer les gens d'une place à l'autre sans leur consentement. C'est très important.»
Concrètement, quel aurait été l'impact de l'adoption d'une telle mesure pour une professionnelle en soins?
«La fille qui travaille à Maisonneuve-Rosemont, elle a sa vie qui est organisée en fonction de travailler avec Maisonneuve-Rosemont. C'est son expertise, ses collègues, ses protocoles. Elle a une place de stationnement, là, puis elle n'en aura peut-être pas dans un autre endroit. Les gens ne veulent pas changer d'endroit comme ça. Ils ne sont pas différents du reste de la population.»