Doit-on s'inspirer de New York et déployer des soldats et des policiers supplémentaires pour assurer la sécurité dans le métro de Montréal?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau, mardi matin, au micro de Paul Arcand.
«Non, mais c'est une question intéressante parce que beaucoup de New-Yorkais se sont dits rassurés par la présence de la Garde nationale. Mais un AK-45 contre un itinéraire, peut-être pas le meilleur outil. Il y a peut-être d'autres outils qui fonctionneraient mieux, même s'il est en crise. Par contre, il y a des jeunes armés qui ont tiré dans le métro. Et là, la présence de ces gardes armés là a rassuré. Mais en gros, ça, c'est une question extrêmement intéressante sur la psychologie humaine. La chance que tu te fasses agresser dans le métro de Montréal, c'est un événement pour 387 000 passages. Donc il faudrait que tu prennes le métro deux fois par jour pendant 547 ans pour que tu sois susceptible que ça t'arrive. Et pourtant, le sentiment de sécurité n'est pas là.»
«Le grand patron de la STM, monsieur Caldwell, s'est confié à Le Presse il y a quelques jours. Et puis, effectivement, il a admis que la STM avait un problème. La répression aussi, ce n'est pas une solution. [...] La solution passe par une véritable prise en charge des personnes qui souffrent et qui sont les plus vulnérables dans le métro. Et ce n'est pas normal que le métro se transforme en refuge.»