Est-ce une bonne idée d'encadrer et fixer les tarifs pour les cliniques médicales qui relèvent du privés?
C'est la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, lundi matin, au micro de Paul Arcand.
«C'est une très très bonne idée. D'ailleurs, bravo à Vincent Marissal qui a fait cette suggestion vendredi dernier dans le cadre d'une interpellation avec le ministre de la Santé à l'Assemblée nationale. Vincent Marissal ne ménage pas ses mots pour qualifier le secteur privé en termes de tarification. Il parle de Far West. Il parle de danger pour les patients, de se faire arnaquer. La bonne nouvelle, c'est que le ministre de la Santé a manifesté l'ouverture. Il disait on pourrait s'inspirer de l'Ontario qui a procédé à ce genre d'opération, c'est-à-dire mieux encadrer la tarification qui est offerte par des cliniques privées. Dans un souci d'équité, de meilleure protection du public. Je crois qu'on est rendus là.»
Moi, il y a deux types de privés, c'est-à-dire que si c'est du privé privé, tu payes puis tu réclames rien à la Régie de l'assurance maladie, c'est une chose. Si tu réclames à la Régie de l'assurance maladie, ça en est une autre. (...)Pour tout ce qui est réclamé à la régie par la suite, oui, il faut absolument réglementer. Puis même dans ce qui n'est pas réglementé par la régie, il faut donner une orientation.
L'État va trouver un partenaire important dans cette bataille là. Ce sont les compagnies d'assurance. Les compagnies d'assurance, à un moment donné, vont dire écoute, on est tout à fait d'accord avec l'idée de donner un barème pour dire si tu fais tel type d'intervention, ça devrait être à peu près tel prix. Et si c'est deux fois le prix, ben il faut qu'il faille que tu le justifies. Là, il y a un impact du privé sur le public.