Paul Arcand s'entretient avec Étienne Côté-Paluck, un journaliste basé en Haïti depuis quatorze ans, pour faire le point sur la situation en Haïti alors que des diplomates canadiens, des membres du personnel de l'ambassade à Port-au-Prince ont été évacués vers la République dominicaine.
«Est-ce qu'un nouveau premier ministre va pouvoir stabiliser la situation, ramener un semblant de paix? Ou peu importe qui sera nommé, les gangs vont continuer à dominer, à terroriser la capitale» demande Paul Arcand.
Les tentions sont palpables et il n'y a toujours pas d'annonce concernant le gouvernement provisoire qui prendrait la place du premier ministre Ariel Henry qui se trouve toujours à Porto Rico.
Depuis deux semaines, de nouvelles attaques de groupes criminels armés qui se sont coalisés ciblent spécifiquement des institutions de l'État. Quelques tirs ont retenti encore hier, à l'aéroport.
«Les gens attendent d'avoir une certaine liberté dans la circulation pour pouvoir reprendre leurs activités. Les écoles sont toujours fermées et on attend aussi que l'aéroport rouvre. Pour l'instant, c'est impossible de rentrer ou sortir de la ville, ou pratiquement impossible pour la plupart des gens. Donc on est tous là à attendre de voir la réaction des groupes criminels armés face à la formation de ce nouveau gouvernement. Ils ont dit qu'ils continueraient la lutte. Est-ce que ça va se matérialiser?»