Le Groupe Juste pour rire a annoncé mardi qu’il s’est mis à l'abri de ses créanciers. Quels seront les impacts sur Montréal?
Écoutez les chroniqueurs Nathalie Normandeau et Ferrandez qui parlent de cette annonce qui aura des effets majeurs sur bien des travailleurs.
D’ailleurs, le groupe a remercié 70% de ses employés – à savoir 70 personnes – en plus d’annuler le festival Juste pour rire prévu à l’été.
«Juste pour rire, il faut le rappeler, c'est un géant. Une institution dans le monde culturel québécois. C'est un fleuron et surtout un moteur économique pour Montréal. L'an passé, le festival, dans sa version anglaise et française, a généré des retombées économiques de 33 millions de dollars. Il a eu 1,3 million de visiteurs et 120 000 spectateurs en salles. Imaginez l'impact pour Montréal. On pense aux hôtels, aux restaurants… C'est extraordinaire la dynamique que ça crée dans une ville.»
«Je trouve ça triste pour une raison urbaine. Il y a une méchante différence entre un festival dans le Quartier des spectacles et un festival sur l'île Sainte-Hélène. Sur l'île Sainte-Hélène, il y a un contrôle des concessions alimentaires, puis c'est fermé. Personne ne peut passer sans payer. Il n'y a rien de gratuit. […] C'est pareil sur l'esplanade du Stade olympique. C'est fermé. Au centre-ville, cependant, c'est ouvert, tu ne contrôles rien. Et c'est ce qui donne le charme…»
L’entreprise croule sous les dettes. Environ 42 millions de dollars de dettes ont été accumulés au cours des dernières années.
Cependant, le Groupe Juste pour rire n'a pas déclaré faillite.
Au printemps 2018, l'agence d'artistes ICM Partners et le producteur Howie Mandel, qui avaient acheté le Groupe Juste pour rire au printemps, ont cédé 51 % des parts aux entreprises canadiennes Bell et evenko (qui appartient au Groupe CH).