La semaine dernière, les responsables d'une épicerie de Bromont ont dû jeter de la nourriture à la suite d'un bris d'équipement. Les règles du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) sont-elles trop sévères?
Selon ce qu’a affirmé le chercheur indépendant et fondateur du Réseau contre le gaspillage alimentaire à Montréal, Éric Ménard, au Journal de Montréal, le système alimentaire canadien est ultra-rigide et n’a pas de solution de rechange lorsqu’un maillon fait défaut.
Écoutez les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez qui traitent de la question à l’émission de Louis Lacroix, lundi.
«C’est un nouveau scandale. Quand il est question du gaspillage alimentaire, ça me rend immensément triste. Ça me choque aussi. […] Éric Ménard indique que les règles sont trop sévères. Est-ce vrai? J’ai envie de dire non, parce qu’on ne peut pas faire de compromis avec la santé des consommateurs. Par contre, on peut se donner d’une loi contre le gaspillage alimentaire pour éviter une telle situation. On peut prévoir un protocole quand il y a un bris…»
Quant à Luc Ferrandez, il rappelle d’abord ce que stipule le règlement quant aux aliments congelés. Ensuite, il partage son opinion à propos de l’histoire de l’épicerie de Bromont.
«Tout le monde décongèle un aliment sur le comptoir de la cuisine! Mais, en épicerie, il faut se conformer à la loi. On peut transférer l’aliment congelé en chambre froide, car c’est permis par la loi. On peut également le plonger dans l’eau. Ensuite, on peut le vendre en réfrigérateur ou encore comme produit transformé.»