Le gouvernement donne un nouveau pouvoir aux villes, celui de prélever une taxe sur l'immatriculation. Bonne ou mauvaise nouvelle?
Voilà la question sur laquelle se sont penchés les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez mercredi matin au micro de Louis Lacroix.
Selon Nathalie Normandeau, c’est une bonne nouvelle pour le milieu municipal et pour les sociétés de transport, mais une moins bonne pour les automobilistes qui possèdent un permis de conduire, qui doivent payer des droits d'immatriculation.
«Il faut dire que ce pouvoir pour la ville de Montréal existe depuis 2010. Laval, Longueuil et la Communauté métropolitaine de Montréal également, possèdent déjà ce pouvoir. Sachez que si vous êtes propriétaire d'une voiture de promenade à compter du 1ᵉʳ janvier, donc vous allez devoir payer un droit de 59$ plutôt que 45$ si vous vivez sur le territoire de la CMM. Et ça comprend aussi les automobilistes, les propriétaires de voiture qui vivent dans la ville de Saint-Jérôme. Juste ce montant-là, ça va représenter 125 millions de dollars de plus dans les coffres de la RTM. Est-ce que ça sera suffisant? La réponse, c'est non. En fait, l'enjeu qui se cache derrière ça, c'est le financement des sociétés de transport en commun qui sont déficitaires. [...] Alors là, on fait quoi pour financer nos sociétés de transport? Puis on fait quoi aussi pour mettre un peu plus d'argent dans la cagnotte?»
Luc Ferrandez soutient que les transports en commun, dans certaines villes, ne sont pas assez fréquents.
«Les services de base, c’est quelques lignes, quelques heures par jour, c'est tout. Tu vas à Repentigny ou tu vas à Rimouski? Là, il y a trois autobus qui passent une fois de temps en temps. Je veux dire, il n'y en a pas là. Il y en a, mais il n'y en a pas. Je veux dire, est-ce que tu veux avoir un vrai transport en commun? C'est quoi? C'est aux dix minutes?»