Le gouvernement fédéral et Google se sont finalement entendus sur les redevances à verser au nouveau Fonds des médias, alors que le géant du Web versera une somme de 100 millions de dollars annuellement pour aider à financer les initiatives de journalisme au pays. Un montant qui sera d'ailleurs indexé à l'inflation.
Écoutez la présidente de Cogeco Média, Caroline Paquet, aborder avec Louis Lacroix cette bonne nouvelle pour les médias canadiens, mais ce que ça implique nommément pour le secteur de la radio privée et pour l'information qui y est rattachée, alors que les seuls revenus actuels de l'entreprise sont liés aux revenus publicitaires qui sont rattachés aux contenus et à l'encadrement du CRTC.
«C'est vraiment une bonne nouvelle. Donc, la ministre St-Onge a fait un très, très bon travail. On est arrivé à une entente. Maintenant, comme tu l'as dit en mots d'introduction, comment ça va être divisé et est-ce que la radio va être encore une fois le grand oublié? J'en ai parlé beaucoup dernièrement dans les médias: la radio commerciale privée n'a absolument aucun soutien à la production de contenus d'actualités comparativement aux autres médias.»
La présidente souligne que 100 millions c'est un très bon pas dans la bonne direction, mais que malgré tout, produire du contenu d'information pour 21 stations engendre des dépenses considérables et que cela doit être pris en compte, surtout dans un contexte où Radio-Canada est de son côté largement subventionné par l'État pour ce genre de mandat d'information du public.
Un fonds qui devrait être strictement destiné aux médias privés
Concernant la possibilité que la Société Radio-Canada puisse elle aussi piger dans le Fonds des médias, la présidente de Cogeco Média ne se cache pas pour dire que s'il n'en tiennait qu'à elle, le fonds devrait n'être destiné qu'aux médias privés.
«J'en ai parlé souvent... Radio-Canada est 100 % subventionnée. Ils ont fait leur transformation numérique. Vous le savez aussi, tous les Québécois le savent et nous avons tous payé pour ça. Ce sont les stations commerciales qui devraient en bénéficier. Les médias privés qui vivent de la publicité...»
On revient aussi sur l'aberration des allégements fiscaux pour les médias écrits par rapport aux médias radiophoniques.