Alors que le premier ministre Justin Trudeau vient de lancer un appel au calme, de plus en plus d'incidents, de tensions et de conflits entre pro-Israéliens et pro-Palestiniens, sont rapportés, entre autres à l'Université Concordia.
Écoutez le chroniqueur aux réseaux sociaux Frédéric Labelle, alors qu'il raconte à Alain Crête qu'une vidéo où des étudiants en viennent aux coups circule présentement.
Les événements se seraient produits un petit peu après l'heure du lunch au pavillon Henry Ford de l'Université Concordia. Des étudiants de la communauté juive avaient organisé un kiosque avec des affiches d'Israéliens pris en otage par le Hamas.
Il y avait aussi une autre table où les gens amassaient des dons pour la Palestine.
«Et là, la chicane a éclaté. Les deux groupes se sont accusés mutuellement d'avoir foutu le trouble. Les images qui sont assez frappantes, c'est devenu viral sur les réseaux sociaux hier après-midi. C'est difficile de comprendre l'ampleur si vous n'avez pas vu les images. On en est venu à des coups.»
Trois personnes ont été blessées, une personne arrêtée.
Propos controversés d’Adil Charkaoui
De plus, en plein milieu d’un rassemblement le 28 octobre, Adil Charkaoui, s'est exprimé en arabe, et il a dénoncé les «agresseurs sionistes» et a appelé Allah à «tuer les ennemis du peuple de Gaza et à n'en épargner aucun». Est-ce une incitation à la haine?
Écoutez aussi Louis-Philippe Lampron, professeur en droits et libertés à la faculté de droit de l'Université Laval qui explique au micro d’Alain Crête les propos Adil Charkaoui qui ont choqué.
Il soutient qu’il est interdit de faire un appel à la haine, mais qu’il est parfois difficile de bien le définir.
«C'est les dispositions du Code criminel au Québec qui peuvent s'appliquer et qui interdisent la propagande haineuse», dit-il.
«Mais il faut garder en tête que la haine, juridiquement parlant, est définie d'une manière très, très, très restreinte. Depuis l'arrêt Whatcott, la Cour suprême du Canada a fermé plusieurs balises, notamment le fait que des propos qui heurteraient la dignité des membres d'un groupe, ce n'est pas suffisant pour qu'on parle de propagande haineuse. Il faut vraiment qu'on soit face à des propos qui tombent carrément dans l'appel à la violence à l'égard des membres du groupe visé pour qu'on entre dans la zone de ce qui est interdit par le Code criminel du Canada.»