Pour convaincre le gouvernement de renoncer à doubler les frais de scolarité des étudiants non francophones en provenance du reste du Canada et de l'étranger, les universités anglophones s'engagent à franciser au moins 40% de leurs étudiants. Est-ce que le gouvernement devrait accepter?
Écoutez Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez débattre avec Paul Arcand de la francisation des étudiants non francophones dans les universités.
Nathalie Normandeau soutient que «débat-là est parti tout croche».
«La dernière chose que doit faire Québec, c'est de faire preuve d'entêtement.»
«La réalité, c'est que les chiffres démontrent que, depuis 20 ans, les étudiants hors Québec dans nos universités sont demeurés stables. Les universités francophones ont un gain de 7 000 étudiants depuis la réforme de 2018. La réforme de 2018, c'est celle qui permet d'attirer des étudiants en provenance de l'étranger dans nos universités. C'est fondamental parce que monsieur Legault a l'impression que les universités anglophones ont un poids démesuré par rapport à l'accueil des étudiants qui proviennent soit de l'extérieur du Canada ou de l'extérieur du Québec, alors que les chiffres disent le contraire.»
De son côté, Luc Ferrandez soutient que de nombreux étudiants ne restent pas ici après leurs études.
«Qu'on me dise que les étudiants restent, puis je vais dire c'est une bonne idée de les franciser. Mais si ça retourne à Kitchener, pas besoin de les franciser, donc c'est illusoire. Deuxièmement, on nous dit que de former un étudiant, ça coûte 17 000$ à l'État, je trouve qu'il y a des doutes parce que ce n'est pas parce qu'il y a moins de monde dans chaque classe que ça va coûter moins cher. Donc, ce n'est pas certain qu'il va y avoir une diminution des prix une fois qu'on va avoir des coûts, une fois qu'on va avoir fait la réforme.»