La décision de la Ville de Montréal de verser un double boni à ses cadres, visant à retenir 1800 personnes dans leur poste, en fait sourciller plusieurs.
Écoutez Dominique Ollivier, présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal, au micro de l’animateur Paul Arcand.
À la Ville de Montréal, il y a 1700 cadres et 150 postes sont vacants. Les cadres gagnent en moyenne 130 000$ annuellement. Mais il y a des gens qui gagnent aussi peu que 68 000$, selon Mme Ollivier. Ajoutons à cela des avantages sociaux.
Les bonis oscillent entre 2% et 6%, selon les performances des cadres.
«Ce que ça fait, c'est que ça complète le salaire pour reconnaître qu'il y a des heures supplémentaires qui ne sont pas payées.»
«Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'en 2020, quand la ville a eu peur de ne pas être capable de boucler son budget, elle a demandé des efforts et ce sont les cadres», explique Mme Ollivier.
«Et c'est une des choses qu'on a faites parce que ce sont les seuls gens qui ne sont pas représentés par un syndicat. On leur a dit: “cette année, on ne vous donne pas le boni, mais c'est de l'argent qui était budgété, c'est de l'argent qui était là, qui était en place". En attendant de voir comment est-ce qu'on va finir, c'était comme une contribution à l'effort. Les élus ont aussi pris 2% d'augmentation pour cette année-là. Et donc c'était de l'argent qu'on leur devait.»
Panne au SPVM
Ensemble, ils abordent aussi la panne du système de communication des policiers du SPVM en fin de semaine pendant 3h dans la nuit de samedi à dimanche.
«À l'heure actuelle, les services se sont réunis avec le fournisseur Motorola pour essayer de voir qu'est-ce qui a pu causer ce système-là, dit-elle. On s'entend que c'est une situation qui n'est vraiment pas souhaitable, vraiment pas acceptable à l'heure actuelle.»
Le prochain système est prévu pour 2030.