Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, François-Philippe Champagne, en a beaucoup dans son assiette actuellement, alors qu'il mène une mission pour amener l'industrie alimentaire du pays à réduire ses prix, en plus de miser sur l'autorégulation des parties prenantes en matière d'intelligence artificielle.
Et c'est sans parler de la patate chaude avec laquelle ses collègues du gouvernement doivent jongler depuis l'ovation offerte à un ancien militaire nazi à la Chambre des communes et qui a mené à la démission du président de la Chambre, Anthony Rota.
En entretien jeudi au micro de Paul Arcand, le ministre aborde tout d'abord l'objectif en matière d'alimentation qui demeure toujours que le dépôt des plans par les parties prenantes de l'industrie alimentaire survienne d'ici l'Action de grâce.
«Ce qu'on leur a dit, ce que je leur ai dit, c'est que vous devez nous arriver avec un plan pour stabiliser le prix de l'épicerie. [...] Le comment, ça vous appartient parce que vous êtes en concurrence! [...] Ce que je veux c'est qu'ils stabilisent les prix.»
Alors que Paul Arcand lui demande si au fond ce n'est pas seulement un «show de boucane», le ministre rétorque qu'il parle pour 40 millions de personnes, alors il estime être en mesure de faire une différence.
On aborde la question de la «réduflation» et de la «déqualiflation» qui permettent d'en arriver à abaisser les prix pour l'industrie, mais de la mauvaise façon, de même que les conséquences potentielles que le ministre pourrait mettre en place si les entreprises ne coopèrent pas.
Northvolt : est-ce qu'on est obligé d'investir dans ce genre de projet?
Abordant la question de l'investissement du jour auprès de l'entreprise Northvolt, le ministre souligne qu'on se questionne surtout si on peut se permettre de passer à côté d'une telle opportunité. Toutefois, les sommes sont conditionnelles à toutes sortes de conditions selon le ministre.
On aborde aussi la question des retombées économiques liées à ces investissements.
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