Écoutez Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez aborder avec Paul Arcand la question du premier ministre de Terre-Neuve qui veut une compensation du Québec pour le contrat de Churchill Falls, avant de discuter de la suite des choses. Le Québec doit-il poursuivre ou non cette négociation?
Luc Ferrandez soutient que oui il faut poursuivre cette négociation.
«Eux autres, ils nous attendent avec le couteau dans la bouche, c'est clair, dit-il. On paye même pas un sou du kilowattheure et on le vend 5,6 cents sans le transport, en Nouvelle-Angleterre notamment. Puis, c'est en haut de 9 cents avec le transport. Ça veut dire que Terre-Neuve calcule qu'on les a baisés d'à peu près 28 milliards de dollars.»
«Mais, mais c'est à tort qu'il pense ça, parce que ce n'est pas tellement qu'on les a eus dans le cadre d'une négociation immorale, c'est parce qu'il y avait beaucoup d'inconnu quand on a arraché leur énergie première main. À cette époque-là, on était sûrs que le nucléaire coûterait des cacahuètes.»
De son côté, Nathalie Normandeau, présente la nouvelle façon de négocier du premier ministre Andrew Ferris.
«Il a déclaré "Show us the money" alors vous êtes mieux de mettre du cash sur la table, les amis... En fait, il a dit "Vous êtes mieux de mettre le cash sur la table avant même qu'on commence à discuter". Et ça, c'est nouveau. Ça fait 50 ans que Terre-Neuve attend ça. [...] Le premier ministre François Legault s'est montré ouvert à l'idée de compenser, entre guillemets, Terre-Neuve, c'est-à-dire de mettre de l'argent sur la table avant la fin de l'échéance du contrat qui nous lie avec force, qui va arriver en 2041.»