Écoutez Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez aborder avec Paul Arcand la liste qui s'allonge de patients en attente d'une chirurgie. Est-ce que le gouvernement doit changer de stratégie?
Selon Nathalie Normandeau, c’est impératif d’agir rapidement.
«On n'en finit plus d'attendre. On peut faire parler les chiffres. La liste d'attente pour les patients qui sont en attente d'une chirurgie de plus d'une année diminue, mais honnêtement, il y a plus de patients sur cette grande liste pour obtenir une chirurgie. 5000 patients de plus. On est passé de 158 427 à 163 463, dit-elle. Je regrette les amis, mais la triste réalité, c'est qu'on s'enlise.»
«Derrière ces statistiques, il y a quoi? Il y a du pauvre monde qui souffre. La semaine passée, je reçois un monsieur de Matane, Guy Bélanger, 64 ans. Il attend pour une hanche. Savez-vous quoi? Il a pris sa carte d'assurance maladie, l'a envoyée par la poste au ministre. Il a écrit que le 31 décembre, ça va se passer. C'est le jour de son 65ᵉ anniversaire. Il dit: “Moi, c'est terminé. Moi, je pars. Je m'enlève la vie. Je ne suis plus capable. Je ne suis plus capable d'attendre.” Il y a des gens qui souffrent le martyre.»
Luc Ferrandez appuie ce point.
«Est-ce qu’il y a une compagnie privée, ici, qui dirait “Moi, j'ai des clients qui ont commandé un aspirateur depuis un an et ils ne l'ont pas reçu. Mais, c'est correct, vous pouvez aller en vacances tout le monde.” Non, ça n'existe pas.»