Québec a vu le nombre de ses médecins de famille baisser en 2022-2023, selon les données de la Fédération des médecins omnipraticiens, publiées dans le Devoir.
En entretien avec Paul Arcand, écoutez le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, Marc-André Amyot aborder l'offre de soins dans les groupes de médecine familiale et les actions qui sont prises pour augmenter le nombre de médecins de famille dans le réseau.
Il souligne que c'est la première fois en 30 ans qu'une telle situation se produit et il explique qu'il s'inquiète de voir des médecins dans la fleur de l'âge quitter la profession médicale.
Il aborde aussi la question de l'exode vers le privé chez les spécialistes et les omnipraticiens du réseau.
«C'est à peu près 3 % des effectifs, là, sur 10 000 médecins de famille, il y en a peut-être 300, 330 qui quittent ou qui sont dans le privé. Donc 3 % des effectifs, ce n'est pas la mer à boire, là, mais le phénomène est en croissance constante et ça, c'est inquiétant.»
Il souligne qu'on doit trouver des façons de rendre les conditions de travail plus attractives afin d'éviter les exodes vers le privé ou vers d'autres provinces.
«Si on force les médecins à choisir, et qu'on les force à travailler absolument dans le réseau public, ces contraintes supplémentaires-là, ils vont quitter vers d'autres provinces. La pratique de la médecine familiale est difficile dans les autres provinces, la première ligne est en crise partout au Canada. Mais ils ont beaucoup moins de contraintes dans les autres provinces et ils vont devenir beaucoup plus attractifs. [...] Trouvons donc des solutions plus incitatives, plus porteuses, avec davantage de support.»