Le Cégep Garneau, situé dans la région de Québec, organise cette semaine la «English week», afin de promouvoir la capacité de parler dans la langue de Shakespeare.
Un tollé de reproches, mais une tempête dans un verre d'eau selon Nathalie Normandeau. C'est du moins ce qu'elle a laissé entendre au micro de Paul Arcand jeudi matin.
«Hier, je grimpais au plafond. Il y en a ras le pompon de ces ayatollahs de la langue française qui n'en finissent plus de déchirer leur chemise chaque fois qu'il est question de l'avenir du français au Québec. Tout d'abord, un élément de contexte important: c'est le département des langues du Cégep Garneau qui a organisé cette semaine. Le but, c'est qu'on invite les jeunes à parler en anglais. L'objectif étant de le pratiquer. Ça n'a rien d'une rébellion, c'est une activité éducative. [...] le premier ministre a réagi comme un nationaliste névrosé et moi je n'en peux plus de vivre dans une société qui vit constamment dans la peur et dans l'insécurité.»
Pour Luc Ferrandez, il semble que ce soit non seulement une bonne idée, mais une belle façon pour favoriser la maîtrise des deux langues. Par contre, il se dit surpris que le premier ministre s'insurge pour se faire du capital politique sur le sujet. Selon le chroniqueur, le problème réside bien plus à Montréal où l'attrait pour les cégeps anglophones explose.
«60 % des étudiants dans les cégeps anglophones qui sont inscrits au programme préuniversitaire sont francophones ou allophones... il y a juste 40 % d'anglophones. Donc, il y a un attrait pour le cégep anglophone énorme, gigantesque. Ça se passe à Montréal, ça ne se passe pas à Québec. Si tu veux défendre la langue française, attaque à la bonne place.»