Le ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs défend sa gestion de la protection des milieux humides au Québec.
Le Journal de Montréal révélait mardi que 98 pour cent des demandes de construction sur ces terrains à haute valeur écologique sont approuvées. Selon les projets, le demandeur doit verser un montant d’argent en compensation.
Le gouvernement Legault a notamment versé plus de 800 000 dollars en compensation pour la construction de cinq maisons des aînés en milieu humide.
Pourtant, le ministère affirme que cette compensation financière devrait être une solution de «dernier recours», car l’objectif de cette règle est d’éviter la destruction des écosystèmes.
En entrevue au micro de Paul Arcand, mercredi matin, Benoît Charette admet que le gouvernement doit faire mieux.
«Effectivement, il y a un problème avec cette loi qui manque de mordant. À ce moment-ci, on travaille à corriger la situation. Plusieurs promoteurs n’ont pas présenté leur projet en raison de la réglementation… Les projets déposés sont bonifiés la plupart du temps par rapport à sa mouture initiale. En disant cela, je ne veux pas minimiser les limites de la loi. On en est conscients.»
Il a ajouté que ses fonctionnaires traitent les demandes en toute indépendance.
Les milieux humides sont des puits de carbone et des zones tampons pour éviter les inondations. Ils limitent aussi l’impact de la sécheresse tout en assurant la biodiversité.