Dans un texte paru dans La Presse, l’étudiante en droit Marie-Ève Maillé s’adresse au directeur de l’École du Barreau du Québec, Me Guy-François Lamy.
Voici ce qu’on peut notamment y lire : «J’aimerais vous dire à quel point j’ai passé un été misérable, enfermée à l’intérieur, entièrement laissée à moi-même, à étudier à temps plein pour près de 10 heures d’examen que je ne suis pas sûre de réussir. J’ai pourtant réussi mon baccalauréat en droit à l’Université de Montréal. La plupart du temps, j’ai eu des notes supérieures à la moyenne de mon groupe. Autrement dit, à l’université, j’ai bien réussi. […] J’ai aussi un doctorat en communication obtenu avec la mention "excellent".»
Plus loin, elle aborde les examens du Barreau et les taux de succès du nouveau programme, qui sont «faméliques».
Mentionnons que la nouvelle formation du Barreau du Québec, qui coûte 7000 dollars, ne fait pas l’unanimité. On entend diverses critiques à son égard.
À vrai dire, il y a eu d'autres dénonciations à propos des examens du Barreau ces derniers temps.
Il faut dire que les résultats à l’examen final sont étonnants: seulement 37% des étudiants impliqués dans le nouveau programme l’an dernier ont passé l’examen à leur première tentative.
À l’émission de Louis Lacroix, mercredi, écoutez Marie-Ève Maillé qui a signé la lettre ouverte dans le quotidien La Presse.
«Les questions du Barreau sont souvent sournoises. C’est un casse-tête. Il y a généralement plusieurs bonnes réponses, mais certaines sont meilleures que les autres. On ne vise pas à savoir si je suis capable d’appliquer la règle de droit; on vise plutôt à savoir si je suis capable de trouver la pogne! Pourtant, j’ai déjà un baccalauréat en droit. Pourquoi subit-on cet examen, qui traite de 11 domaines de droit?»
Elle a passé la première partie de l’examen (qui consiste en des choix multiples), qui a duré cinq heures. Demain, elle devra compléter la seconde partie.
Marie-Ève Maillé saura le 15 septembre si elle a réussi l’examen.