L’avionneur québécois Bombardier a beaucoup fait jaser ces derniers temps… Le premier ministre du Québec souhaite que ses homologues des autres provinces se rangent derrière sa demande au gouvernement fédéral de ne pas écarter Bombardier dans la course au remplacement d’avions militaires vieillissants de l’Aviation royale canadienne.
Bombardier pourrait créer plus de 22 000 emplois au pays, dont plus de 6000 au Québec, s’il obtient le contrat de remplacement des avions-chasseurs de sous-marins de l’armée, les 14 appareils Aurora CP-140.
«Bombardier n’en est pas à ses premiers avions de défense. On a quatre avions Global qui ont été utilisés en Afghanistan par les Américains. […] On est capable de modifier un avion existant.»
Bombardier veut participer à un appel d’offres
Dans le cas des avions-chasseurs de sous-marins dont a besoin le Canada, Bombardier indique qu’il pourrait tout à fait adapter ses avions Global (1000 d’entre eux sont utilisés dans le monde) en «modifiant sa structure et en installant des équipements».
«Ça varie d’un contrat à l’autre. Bombardier vient de livrer des avions Global à la Suède et on a fourni des appareils aux Américains en début d’année. Actuellement, nous modifions aussi des avions pour l’armée allemande.»
Pour sa part, le gouvernement fédéral envisage faire l’achat d’une flotte d'avions de surveillance militaire - 16 avions P-8 Poseidon et de l'équipement connexe - du géant américain Boeing, sans passer par un appel d'offres.
Ceci déplaît au premier ministre du Québec, tout comme au constructeur canadien Bombardier, qui veut participer à un appel d’offres.
Pourquoi le gouvernement Trudeau est-il réticent à donner le contrat à Bombardier?
Écoutez l’intégralité de l'entrevue de Louis Lacroix avec Éric Martel.
Notons que mercredi matin, Bombardier a annoncé l'achat d'un de ses appareils militaires, le Global 6000, par la Suède.