Le décret adopté par le gouvernement du Québec, qui interdit les prières non silencieuses ou autres pratiques religieuses dans les écoles publiques, fait l'objet d'une contestation du Conseil national des musulmans canadiens et l’Association canadienne des libertés civiles.
La directive selon eux, n'a rien à voir avec la laïcité.
Au micro de Paul Arcand, mercredi, écoutez Me Laura Berger, qui était à la Cour supérieure de Montréal la veille.
Me Berger fait valoir que la laïcité implique que l'institution doit être neutre, mais pas ceux qui y travaillent ou y étudient.
«La laïcité implique que l'institution doit être neutre. Cependant, elle n'implique pas que les administrés, les jeunes, les étudiants doivent, eux, être laïques ou doivent abandonner leurs croyances religieuses. Donc, je trouve ça tout à fait acceptable quand les étudiants viennent à l'école avec toute leur identité. Pour certains jeunes, cela inclut le fait qu'ils veulent prier durant la journée scolaire.»
Les locaux
L'interdiction de réserver des locaux dans les écoles publiques pour la prière, a été décrétée en avril par le ministre de l’Éducation, Bernard Dainville, au nom de la laïcité.
Sans interdire la prière, le ministre suggérait aux élèves qu'elle soit silencieuse.