La mairesse de Longueuil et ex-députée péquiste Catherine Fournier a fait lever mardi l’ordonnance de non-publication dans le dossier d’Harold LeBel, révélant qu’elle est la personne agressée sexuellement par le politicien déchu en 2017.
Catherine Fournier présente du même coup un documentaire détaillant sa démarche à travers le système de justice.
Écoutez-la aborder avec l'animateur Paul Arcand les détails entourant le dévoilement d'informations qui ont permis de l'identifier rapidement dans le processus, malgré l'interdit de publication qui avait été émie par la Cour.
Elle mentionne qu'il était important pour elle de se tenir debout devant son agresseur.
Mme Fournier rappelle aussi qu'elle n'a rien à reprocher aux instances du Parti québécois, car elle a délibérément choisi de ne pas les mettre au courant des événements, soulignant qu'elle ne voulait pas faire de vague au moment des faits.
«J'avais peur de nuire aux autres collègues. [...] J'avais peur de subir les conséquences et d'être perçue comme la petite nouvelle qui allait faire des vagues au sein du parti dans lequel il gravitait depuis plusieurs décennies.»
Elle revient aussi sur son incapacité à réagir au moment où les gestes se sont produits. Dans un contexte de peur, avec quelqu'un en qui elle avait confiance et qui a drastiquement changé de comportement envers elle.
«J'ai eu peur que la situation dégénère encore plus, surtout qu'en cours de soirée il avait démontré des comportements agressifs.»
Durant l'entretien, elle parle par ailleurs de l'étiquette qui risque de lui être accolée en tant que victime.
Catherine Fournier souhaite que cette tribune ne soit pas la seule chose pour laquelle elle soit reconnue dans le futur. Elle veut néanmoins faire oeuvre utile et cheminer personnellement au travers de ce processus.