Cinq «chasseurs de pédophiles» de Gatineau ont été arrêtés et accusés par la justice, jeudi. Est-ce une erreur de judiciariser leur combat?
Cinq individus qui auraient traqué de prétendus pédophiles font face à 38 chefs d’accusation, dont distribution de matériel de pornographie juvénile.
Le Service de police de la Ville de Gatineau a reçu une dizaine de plaintes de la part de résidants inquiets de la situation ou ayant été victimes d’une infraction en lien avec les actions du groupe.
À l'émission Puisqu'il faut se lever, vendredi matin, les chroniqueurs Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez abordent l'arrestation de ces cinq hommes.
«La justice a fait ce qu’elle avait à faire. Elle n’a pas commis d’erreur. On ne peut dans la société se faire justice soi-même. C’est une règle fondamentale qui nous met à l’abri de l’anarchie. Cependant, je comprends le combat de ces cinq acolytes… D’ailleurs la police de Gatineau avait déjà prévenu Joey Chartrand qu’il devait cesser cette chasse.»
«C’est une vague qui prend sa source aux États-Unis. […] C’est toute une culture qui s’en prend à la perverted pornography. Des gens considèrent que l’État n’est pas capable de faire son travail. Il est vrai que… On a vu énormément d’exemples de policiers frustrés, qui ne sont pas capables d’intervenir à défaut de ressources suffisantes… Donc, les chasseurs de pédophiles ont pris un short cut. [...] Ce groupe-là n'a pas l'air de faire de l'extorsion. Mais, ce n'est pas toujours le cas.»