Les autorités ont perquisitionné les résidences de plusieurs figures importantes des Hells Angels et du crime organisé qu’elles soupçonnent d’être les têtes dirigeantes d’un réseau de trafiquants et de distributeurs de stupéfiants actifs dans la région de Montréal.
Ce sont huit perquisitions qui ont eu lieu dans la métropole, mais aussi à Laval et dans les Laurentides.
Cette opération d’envergure était menée par les policiers de l’Escouade nationale de répression du crime organisé, en collaboration avec de nombreux autres corps policiers. Plus de 70 agents ont été interpellés.
Une vague de perquisitions a commencé en 2021 dans le cadre d'une enquête concernant des membres de groupes criminels.
Écoutez Daniel Renaud, journaliste aux affaires criminelles de La Presse, et André Cédilot, spécialiste de la mafia italienne et du crime organisé.
«On perquisitionne, mais on n'arrête pas à cause de l'arrêt Jordan, qui limite les délais judiciaires. Ces perquisitions sont faites par les policiers pour accumuler de la preuve, afin d’être utilisée quand ils seront prêts à la divulguer et à faire des arrestations. Cela leur permet aussi d’attendre que le DPCP (Directeur des poursuites criminelles et pénales) soit disposé à accuser des individus.»
«Cela vise une nouvelle génération de mafieux. Ils ont décidé qu’il n’y aurait plus de chef omnipuissant. Tout le monde veut sa part du gâteau. C’est un changement radical dans l’organisation du monde interlope à Montréal.»