Plusieurs diplomates canadiens et américains basés à La Havane, à Cuba, auraient subi des lésions cérébrales dont la cause est encore inconnue.
Les symptômes allaient de simples bourdonnements dans les oreilles à des nausées et jusqu’à de fortes migraines. Les lésions cérébrales subies par les victimes s’apparentent à celles subies lors de traumatismes crâniens.
Une équipe de chercheurs spécialisés en sécurité et vie privée de l’Université du Michigan vient de publier une étude scientifique qui ouvre des pistes d’explications.
Selon les chercheurs, les victimes auraient été soumises à un accident d’ultra-sons. Ce qu’on a appelé des attaques acoustiques ont toutes eu lieu dans des locaux gérés par les dirigeants cubains.
Christian Page spécialiste des phénomènes étranges et inexpliqués a fait un compte-rendu de l’étude en question à Bernard Drainville vendredi après-midi à Drainville PM.
«On pourrait y avoir placé des micros de surveillance, explique Christian Page. Lorsqu’on place ces micros trop près l’un de l’autre, ils émettent des ultra-sons. Il peut y avoir une intermodulation dans l’ultra-son qui n’est pas toujours audible, cela peut entraîner des maux comme ceux observés.»
Des diplomates canadiens ont souvent rapporté, avant les troubles, avoir entendu une espèce de modulation, comme un bruit strident.
«Les chercheurs de l’Université du Michigan ont réussi à reproduire ce bruit en faisant cette intermodulation entre les ultra-sons, a expliqué Page. »
Le bruit en question a été reconnu par du personnel de l’ambassade canadienne à La Havane. Le son ressemble à la stridulation d’un grillon.
Les chercheurs ont reconnu que ces sons, à la base de ce que qui audible à l’oreille humaine, peuvent provoquer des malaises.
«Mais ça ne crée pas des lésions cérébrales, a précisé Christian Page.»
Les chercheurs ont émis l’hypothèse que ces appareils pourraient avoir communiqué avec les services au sol.
«Une organisation qui ferait de l’espionnage pourrait avoir placé ces appareils qui émettent des ultra-sons, a expliqué le chroniqueur. Ils pourraient communiquer à distance en émettant des micro-ondes.»
Or contrairement aux ultra-sons, les micro-ondes peuvent provoquer des lésions cérébrales.
Conséquemment il n’y aurait pas eu de préméditation pour lancer une attaque acoustique, mais un accident technologique.
«Si c’était le cas, La Havane ne reconnaîtra certainement pas son implication dans l’affaire, a conclu Christian Page.»