«En 1950, on traitait les gens comme ça et c’était même pas correct. C’est vraiment un climat de terreur»
Après le scandale Gilbert Rozon, des voix se sont élevées pour dénoncer une culture d’entreprise malsaine de harcèlement psychologique chez Juste Pour Rire, entretenue par des dirigeants, semble-t-il, toujours en fonction.
Pour la première fois, une ancienne employée du groupe dénonce publiquement et à visage découvert le harcèlement psychologique vécu de 2014 à 2015.
À titre de directrice des ressources humaines chez JPR, Anne Gravelle était à même de constater l'ampleur du problème. Outre M. Rozon, Guylaine Lalonde, son bras droit, a fait subir l'enfer à Mme Gravelle. Et c'est Mme Lalonde qui a remplacé le PDG déchu à la tête de l'entreprise.
«Ça été le pire cauchemar de ma vie professionnelle, lance d'emblée Mme Gravelle en entrevue avec Jessica Leblanc, journaliste au 98,5 FM. Le traitement d’intimidation, de cruauté mentale, de se faire crier des noms. La VP c’était la personne à fuir et à éviter… Quand j’ai su qu’elle était devenue PDG, les deux bras m’ont tombés. C’est pas une vendetta, je veux juste dénoncer une façon de faire. En 1950, on traitait les gens comme ça et c’était même pas correct. C’est vraiment un climat de terreur.»