Une autre femme a été victime d’un féminicide lundi dans Pointe-aux-Trembles, à Montréal. Est-ce que les efforts déployés dans les dernières années pour enrayer la violence envers les femmes ont porté ses fruits en 2022?
Le lendemain de Noël, une femme a été tuée par un homme qui s’est ensuite enlevé la vie dans un édifice de logements, dans l’est de Montréal.
Les cadavres des deux personnes, âgées de 45 ans, ont été trouvés dans l'escalier de l’immeuble.
C’était le 40e meurtre recensé dans la métropole en 2022.
Bien entendu, des membres de l’escouade des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal ont étudié les circonstances du drame.
Au micro de Louis Lacroix, mercredi matin, la directrice générale de la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes, Manon Monastesse, a affirmé qu’une douzaine de femmes sont tuées annuellement au Québec dans un contexte de violence conjugale.
«Ces dernières années, cependant, on en dénombre encore plus. En 2022, six enfants sont décédés avec leur mère en lien avec la violence conjugale. On ne sait pas trop ce qui explique cette augmentation. Cela dit, la pandémie a permis à des hommes d’avoir le plein contrôle sur leur conjointe. Soudainement, il y a eu une montée des féminicides en raison [de la levée des restrictions sanitaires]. Certains hommes ne pouvaient plus exercer le même contrôle […] Dans tous les cas de féminicide, les critères de dangerosité ont été mal évalués ou mal pris en compte pour les intervenants… La formation est donc le nerf de la guerre. Il y a toujours des signes avant-coureurs.»